Le Haut Barrage Le projet d’ingénierie le plus grand – le plus majestueux au XXe siècle

Le Haut Barrage Le projet d’ingénierie le plus grand – le plus majestueux au XXe siècle
Le Haut Barrage Le projet d’ingénierie le plus grand – le plus majestueux au XXe siècle
Le Haut Barrage Le projet d’ingénierie le plus grand – le plus majestueux au XXe siècle
Le Haut Barrage Le projet d’ingénierie le plus grand – le plus majestueux au XXe siècle
Le Haut Barrage Le projet d’ingénierie le plus grand – le plus majestueux au XXe siècle
Le Haut Barrage Le projet d’ingénierie le plus grand – le plus majestueux au XXe siècle
Le Haut Barrage Le projet d’ingénierie le plus grand – le plus majestueux au XXe siècle
Le Haut Barrage Le projet d’ingénierie le plus grand – le plus majestueux au XXe siècle
Le Haut Barrage Le projet d’ingénierie le plus grand – le plus majestueux au XXe siècle

Voici le rêve nationaliste de Nasser et l'histoire de la lutte d'un peuple qui a fait face à la tyrannie du colonialisme pour réaliser son espoir, répétant ces phrases glorieuses : « Nous avons dit que nous allons construire le Haut Barrage et voilà, nous l’avons construit ! »

La submersion ou la soif des terres, beaucoup d'eau qu’on est incapable d’utiliser… voilà, les problèmes qui ont préoccupé l'esprit du gouvernement égyptien après la révolution du 23 juillet 1955. Le défunt dirigeant Gamal Abdel Nasser a décidé de construire un énorme barrage qui s'emparera de l'inondation du Nil, conservera l'eau pour produire l’électricité en Égypte, pour que cette énergie soit sous un contrôle égyptien complètement.

L’ingénieur Adrian Daninus, d’origine grecque égyptienne, a proposé aux dirigeants de la révolution de 1952 un projet : la construction d’un énorme barrage à Assouan afin de réserver l’inondation du Nil, de stocker son eau et d’en produire de l’électricité. Au début de 1945, deux entreprises allemandes ont présenté une conception pour le projet. Il incombe de signaler qu'un comité international avait approuvé la réalisation de ce projet conception en décembre de la même année après l'avoir examiné.

Le défunt président a veillé à transformer l'idée d'établir le barrage en un "rêve national", qui vaut la peine de recruter toutes les énergies et l'expertise pour le mettre en œuvre, un rêve qu’on ne souhaite pas être un cauchemar inquiétant plus tard. Les Égyptiens souhaitent le réaliser pour se protéger des dangers des inondations et tirer profit de l’eau afin de produire de l’électricité d’une part et élargir la superficie des terres cultivées pour parvenir à l’épanouissement et éliminer le malheur. C’est pourquoi, Nasser a commencé à chercher des sources de financement. Il accordait une importance particulière à ce projet lors des réunions et des discussions qu’il menait avec les responsables arabes et étrangers.

Le projet a été présenté à la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) pour le financer. La banque a publié un rapport en juin 1955 où il confirmait la sécurité du projet de construction du barrage. Le rapport indiquait le fait d’ouvrir des crédits de huit millions de dollars afin que l'Égypte mette en œuvre certains travaux préparatoires au projet, y compris la construction de lignes de chemin de fer et de logements pour les travailleurs sur le site.

Le 16 décembre 1955, M. Abdel Moneim Al-Qaissouni, le ministre égyptien des Finances et du Commerce à l'époque, a entamé une série de visites à l'étranger, au cours desquelles il a mené plusieurs négociations, qui ont abouti à un accord - en principe - annoncé par le département d'État américain à l’époque :  la Banque mondiale, les États-Unis d'Amérique et la Grande-Bretagne fourniront 1,3 milliard de dollars pour financer le projet du Haut Barrage.

Les États-Unis ont annoncé que le financement du barrage ne se fera pas en une seule étape, mais en trois étapes, la première : les États-Unis fournissent 56 millions de dollars, la Grande-Bretagne fournit 14 millions de dollars. Vient ensuite la deuxième étape, ils fournissent des prêts de 200 millions de dollars de la Banque mondiale, en plus de 130 millions de dollars sous forme de prêt des États-Unis, 80 millions de dollars sont un prêt de la Grande-Bretagne, qui doit être remboursé sous forme de versements annuels à un intérêt de 5 % sur 40 ans.

La troisième condition américaine était que l'Égypte supporte dans la troisième étape le reste du montant en monnaie locale, à condition qu'à ce stade, deux subventions soient ajoutées, la première, des États-Unis d'une valeur de 20 millions de livres, et la seconde de Grande-Bretagne d'une valeur de 5,5 millions de livres.

L'offre (américaine-anglaise) de financer la construction du barrage n’était pas aussi facile que son annonce, mais les deux pays ont imposé plus de conditions – de chaînes pour restreindre la mise en œuvre du projet. La première condition était le fait que l'Égypte consacre un tiers de son revenu national pendant dix ans pour construire le haut barrage, suivi d'autres conditions pour imposer le contrôle sur d'autres projets économiques. Ensuite, d'autres conditions ont été mises en place pour limiter l'inflation et les dépenses publiques.

Suite aux conditions mises pour éradiquer l’ambition égyptienne, plus de conditions ont commencé à apparaitre afin de restreindre la décision égyptienne de croître et de prospérer, car l'Amérique et la Grande-Bretagne exigeaient également le contrôle des dépenses du gouvernement égyptien, des accords étrangers ou de la dette extérieure, et que l'Égypte ne devrait accepter n’importe quel offre sans l'approbation de la Banque mondiale. La dernière exigence était la possibilité de revoir la politique de financement du projet égyptien en cas de nécessité.

Les conditions (anglo-américaines), n'ont pas mis en colère Nasser seul, mais ont irrité les Égyptiens et leur ont rappelé la méthode de surveillance imposée par l'Amérique et la Grande-Bretagne à l'Égypte, sous Khedive Ismail, lors de la construction du canal de Suez, mais malgré la colère, Abdel Nasser a reçu Eugene Black, président de la Banque mondiale en Égypte.

Après des négociations, Abdel Nasser a convenu que la Banque mondiale aurait des droits «raisonnables» pour inspecter les mesures que l’Égypte prendrait pour réduire l’inflation, et en conséquence un accord a été conclu, annoncé le 8 février 1956, selon lequel la Banque fournir un prêt de 200 millions de dollars dont la mise en œuvre dépendrait d'un autre accord avec Londres et Washington sur leurs conditions d’assistance annoncées.

Cinq mois après l'annonce de l'accord, l'après-midi du 19 juillet 566, le porte-parole du département d'État américain Lincoln White a publié une déclaration annonçant le retrait de l'offre américaine de financement du projet Haut Barrage, et a informé le président américain de l'époque, John Foster Dulles, l'ambassadeur égyptien aux États-Unis, Ahmed Hussein, pendant Al Bayan Radio, que les États-Unis n'aideront pas à construire le haut barrage, et que son pays a décidé de retirer son offre parce que l'économie égyptienne ne sera pas en mesure de se permettre ce projet.

Le président américain a également déclaré que les États-Unis croient que quiconque construit le haut barrage gagnera la haine du peuple égyptien, parce que les fardeaux qui en résulteront seront dévastateurs et écrasants, et que le peuple égyptien ne peut pas supporter le fardeau de la mise en œuvre de cet énorme projet.

Quelques jours plus tard, plus précisément le 26 du même mois, le président Gamal Abdel Nasser a annoncé la nationalisation de la Compagnie du Canal de Suez, sa transformation en une société par actions égyptienne en réponse à la décision américaine de se retirer du financement de la construction du haut barrage, et avec la pression occidentale continue et les conditions injustes fixées par ces pays pour financer la construction du barrage. 

Avec le rejet égyptien continu de l'ingérence étrangère dans ses affaires intérieures, l'Égypte a poursuivi discrètement ses plans de développement, a accepté le défi et a continué ses plans de construction, de croissance et de développement, en s'appuyant sur ses ressources et sur sa position internationale et régionale.

L'Égypte s’est tourné vers le camp oriental et elle a signé un accord avec l'Union soviétique le 27 décembre 1958 pour lui prêter 400 millions de roubles pour la mise en œuvre de la première phase du barrage. Un an après la signature de l'accord, l'Égypte a signé en décembre 1995 un accord pour distribuer l'eau du réservoir du barrage entre l’Égypte et le Soudan.

Pendant la matinée du 9 janvier 1960, le président Gamal Abdel Nasser a posé la pierre angulaire du projet de haut barrage en commençant les travaux dessus et en commençant la mise en œuvre de la première phase de construction du barrage jusqu'à 130 mètres, en creusant un canal de dérivation avant de 1950 mètres pour le barrage afin de changer le cours du Nil, en creusant six tunnels principaux d'une longueur de 282 mètres et d'un diamètre de 15 mètres par tunnel, en les tapissant de béton armé et en versant les fondations de la centrale électrique.

Des milliers de personnes n'ont pas dormi la nuit de l'inauguration ; pour célébrer la grande célébration de l'achèvement de la première phase de la construction du Haut Barrage. Des centaines d'ingénieurs et de travailleurs creusent six ouvertures profondes en forme de tunnel dans la montagne près d'une montagne appelée "Khor Condé" et les remplissent d'environ neuf tonnes de dynamite avant qu'elle ne soit explosée jusqu'à la montagne géante. D’ailleurs, il y avait beaucoup d’ouvriers qui travaillent sur le site de célébration et organisent les places attribuées à diverses délégations étrangères avec le grand chapiteau érigé dans la région, ainsi que les lieux des organismes populaires représentant tous les gouvernorats d'Égypte.

Les rues d'Assouan, qui font plus de huit kilomètres de long, étaient pleines par des dizaines de milliers de personnes qui ont hissé des drapeaux et scandé des slogans.

Du deuxième au troisième après-midi du 15 mai 1946, le défunt président Gamal Abdel Nasser, ainsi que le président de l'Union soviétique Nikita Khrouchtchev, le président d'État du Yémen Abdullah Al-Sallal, et le président irakien Abdeslam Aref, le roi Mohammed V du Maroc et le président soudanais Ibrahim Abboud, ont appuyé sur le bouton pour le bombardement du sable. Avant le bombardement, le président Gamal Abdel Nasser a placé une boîte en bois dans la première pierre, contenant le Coran, la liste de l'autorité responsable de la construction du barrage et les journaux arabes publiés le même jour, ainsi que des pièces égyptiennes qui étaient dans la poche de Nasser, qui se composaient de 39 livres et 34 piastres, et de la monnaie marocaine et syrienne développée par Sa Majesté le roi Mohammed V et le président Shukri Al-Quwatli.

Le 27 août 1960, l'Égypte a signé le deuxième accord avec l'Union soviétique pour lui prêter 500 millions de roubles supplémentaires pour financer la deuxième phase du haut barrage, y compris la poursuite de la construction du "corps" jusqu'à sa fin, l'achèvement de la centrale électrique, l'installation et l'exploitation de turbines, ainsi que la construction de stations de transformation et de lignes de transport d'électricité, afin de déclencher la première production d’électricité. On a commencé à conserver l’eau provenant des sources du Nil en 1968 dans le lac qui portait désormais le nom Nasser. En mi-juillet 1970, l'édifice du projet a été achevé ; il a été officiellement ouvert en mi-janvier 1971, pour diffuser au moyen de la télévision égyptienne la joie des Égyptiens lors de l'ouverture officielle du haut barrage, qui a coûté 400 millions de livres à l'époque.

Les spécifications du barrage

Le haut barrage est un barrage total d'une longueur de 3 830 mètres au sommet, dont 520 mètres entre les rives du Nil. Le reste s'étend sous la forme de deux ailes des deux côtés de la rivière. Le barrage mesure 11 mètres de haut au-dessus du niveau du fond du Nil et 40 mètres de large au sommet. La centrale est située sur la rive est du Nil, interceptant le débit du canal de dérivation à partir duquel l'eau s'écoule dans les turbines à travers six tunnels équipés de vannes de contrôle de l'eau ainsi que de barrières à base de plantes.

Le rôle du Haut Barrage

 

● Le Haut Barrage a protégé l'Égypte contre les catastrophes de sécheresse et les famines à la suite des inondations successives à faibles revenus de 1997 à 1987, où près de soixante-dix milliards de mètres cubes ont été retirés du stock du lac du Haut Barrage pour compenser le déficit annuel en revenus naturels du Nil.

● Le haut barrage a protégé l'Égypte des dangers des fortes inondations qui se sont produites de 1998 à 2009. Sans le Haut Barrage, on aurait témoigné de la destruction du sol. De plus, l'État aurait engagé d'énormes dépenses pour résister à ces inondations et éliminer leurs effets désastreux.

● La réforme des terres et l'augmentation de la superficie agricole.

● Transformer l'irrigation pelvienne en irrigation durable et augmenter la production agricole.

● Expansion de la riziculture

● Production d'électricité utilisée dans la gestion des usines et de l'éclairage des villes et villages.

● Assurer le plein fonctionnement régulier de l'usine du réservoir d'Assouan en fournissant un niveau fixe tout au long de l'année.

● Augmenter la pêche au bord du barrage du lac du barrage.

● Amélioration de la navigation fluviale tout au long de l'année.

Le haut barrage situé à l'extrême sud est un témoin de l'épopée de lutte menée par les avant-bras des hommes. Ses pierres et ses rochers racontent des moments historiques et des sacrifices pendant la vie du peuple égyptien. Il s’agit d'une détermination pittoresque pour réaliser le Haut Barrage. Auparavant, c’était un rêve, ensuite, une réalité. Ce n'était pas seulement un fantasme, c'était de l'espoir de construire l'Égypte.

Les sources

"Années et jours avec Nasser" par Sami Sharaf, secrétaire du président Abdel Nasser Information et ancien ministre des affaires présidentielles.

Mémoires de l'ingénieur Helmy Al-Saeed, ancien ministre du Haut Barrage et de l'Électricité.

Site web du ministère des ressources en eau et de l'irrigation.

Journal Al-Ahram Al-Sarba.