« Salem Ahmed Salem », dynamo des relations diplomatiques afro-asiatiques et latino-américaines

Cet article a été traduit par Marina Milad
Révisé par Aya Mohamad Abdel Fattah
Salem Ahmed Salem représente un pilier de l’Afrique et l’un des dirigeants diplomatiques les plus éminents du continent. Il est l’ancien Premier ministre de la Tanzanie et ex-secrétaire général de l’Organisation de l’Union africaine. En outre, il est un témoin clé de l’histoire des relations diplomatiques, non seulement entre l’Égypte et la Tanzanie, mais aussi entre la Tanzanie et le reste du monde, notamment dans les relations afro-asiatiques et latino-américaines. Cela s’est manifesté à travers ses nombreuses missions diplomatiques pour la Tanzanie auprès de plusieurs États de ces trois continents (Afrique, Asie et Amérique latine).
Le diplomate tanzanien Salem Ahmed Salem a suivi sa formation au Collège Lumumba à Zanzibar avant de poursuivre ses études universitaires à la Faculté de Saint Stephen, à l’Université de Delhi en Inde. Il a ensuite obtenu une maîtrise en affaires internationales à la Faculté des affaires internationales et publiques de l’Université Columbia à New York. En tant que fondateur et premier vice-président de l’Union des étudiants de Zanzibar, ce diplomate s’est distingué dès le début des années 1960 en tant que militant étudiant influent. Après l’obtention de son diplôme, il a exercé en tant que rédacteur en chef du quotidien de Zanzibar et secrétaire général de l’Organisation des journalistes de Zanzibar de 1963 à 1964.
À l’âge de 22 ans, Son Excellence l’Ambassadeur Salem Ahmed Salem a présenté ses lettres de créance au défunt président Gamal Abdel Nasser entre 1964 et 1965, devenant ainsi le premier ambassadeur de Tanzanie auprès de la République arabe unie (nom officiel de l’Égypte à l’époque), après l’union entre le Tanganyika et Zanzibar. Il a été désigné comme le plus jeune ambassadeur jamais nommé. Par ailleurs, l’ambassadeur Salem Ahmed Salem a occupé divers postes à l’échelle nationale, continentale et internationale, où il a réalisé des avancées majeures. Parmi ces postes, il a été représentant permanent de la Tanzanie auprès des Nations Unies (1970-1980), ministre des Affaires étrangères (1981-1984), 4ᵉ Premier ministre de Tanzanie d’avril 1984 à novembre 1985, ministre de la Défense et de la Fonction publique (1985-1989), puis secrétaire général de l’Organisation de l’Union africaine (1989-2001). À l’échelle internationale, Salem Ahmed Salem a également assumé plusieurs responsabilités diplomatiques, notamment en tant que représentant principal adjoint du bureau de Zanzibar à La Havane, Cuba (1961-1962), ambassadeur de Tanzanie en Inde (1965-1968), ambassadeur de Tanzanie en République populaire de Chine (1969-1970), ambassadeur de Tanzanie à Cuba en parallèle de son poste aux Nations Unies (1970-1980), et haut-commissaire de Tanzanie au Guyana, à la Barbade, en Jamaïque et à Trinité-et-Tobago (1970-1980). Sur le plan continental, après son mandat en tant que secrétaire général de l’OUA en 2001, il a été désigné Ambassadeur africain de l’eau en mars 2002, sur invitation du président de la Banque africaine de développement. Ses responsabilités comprenaient la promotion, la sensibilisation et la mobilisation du soutien autour des questions liées à l’eau en Afrique. En parallèle, il a été nommé envoyé spécial de l’Union africaine pour le conflit du Darfour (2004-2008). Il a également siégé à la Commission de révision constitutionnelle de la Tanzanie (2012-2014). Actuellement, il est président de la Fondation Julius Nyerere et membre du comité central du parti au pouvoir en Tanzanie. Son Excellence Salem Ahmed Salem a reçu de nombreuses distinctions et médailles aux niveaux national, arabe et africain, parmi lesquelles l’Ordre de la République-Unie de Tanzanie (1985), l’Ordre rwandais de Mel Cullen (1993), l’Ordre libyen d’Afrique (1999) et l’Ordre du Nil soudanais (2001). En octobre 2014, il a été honoré en Tanzanie par le prix « Fils de l’Afrique », une distinction décernée aux personnalités ayant rendu de grands services au continent, en reconnaissance de son leadership éclairé en Afrique. Enfin, l’Égypte occupe une place particulière dans le cœur de Salem Ahmed Salem, qui y a vécu pendant un an et y est resté étroitement lié. C’est en Égypte que sa carrière diplomatique a débuté, et il a continué à la fréquenter régulièrement en raison des postes qu’il a occupés au fil des ans
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