Journée mondiale contre le suicide

Journée mondiale contre le suicide

Cet article a été traduit par Héba Allah Mohamed 

 Révisé par Aya Mohamad Abdel Fattah 

Le suicide reste un problème de santé publique majeur, avec plus de 800 000 personnes qui se suicident chaque année. Il constitue la deuxième cause principale de décès chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans dans le monde entier. De plus, les études montrent que pour chaque adulte qui se suicide, plus de 20 autres personnes tentent de le faire. 

Brian Machara, président de l'Association internationale pour la prévention du suicide, souligne que le nombre de suicides dépasse celui des décès causés par les guerres, les attentats terroristes et la violence interpersonnelle réunis. Par ailleurs, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que les décès par suicide représentent près de la moitié de tous les décès violents dans le monde.

Tedros Ghebreyesus, directeur général de l'OMS, insiste sur l'importance d'intégrer la santé mentale et le soutien psychosocial dans tous les programmes humanitaires, de consolidation de la paix et de développement. Les sentiments dominants chez les personnes suicidaires incluent la tristesse, la douleur, la déception et l'échec, souvent à la suite de crises dans les études, au travail ou dans les relations sociales. En l'absence d'un traitement approprié, ces pressions psychologiques deviennent des facteurs majeurs de risque.

C'est pourquoi, à l'occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide, les efforts se concentrent sur le développement de politiques efficaces pour traiter les cas de suicide, identifier les causes sous-jacentes et intervenir avant qu'elles ne s'aggravent. Chaque cas de suicide est souvent précédé de multiples tentatives, offrant une opportunité pour intervenir, soutenir la personne, et l'aider à reconstruire une relation positive avec la vie.

Le soutien social et le renforcement des croyances religieuses jouent également un rôle essentiel dans la création d'une barrière psychologique contre les pensées suicidaires. Il est important d'écouter une personne suicidaire sans la juger ni la stigmatiser. Ces individus sont souvent dominés par des sentiments de douleur et de désespoir, les poussant à croire que ces émotions ne s'apaiseront jamais. 

Ainsi, la meilleure approche consiste à prêter une oreille attentive, à apaiser leurs pensées et à les guider vers une assistance médicale. Il s'agit d'une responsabilité sociale que nous devons assumer.

Il convient de noter que les États membres travaillent en alignement avec les objectifs de l'OMS en matière de santé mentale et les Objectifs de développement durable des Nations Unies. Ces efforts visent notamment à réduire d'un tiers les décès prématurés dus à des maladies non transmissibles, grâce à la prévention, au traitement et à l'amélioration de la santé mentale. L'objectif est également de réduire le taux de suicide de 10 % d'ici 2030.